Bouclier numérique : Les bonnes pratiques pour immuniser votre application Web contre les pirates
Le Virage Numérique a fait une entrée fracassante dans le quotidien des entreprises ; apportant avec lui une panoplie d'outils numériques (sites, applications, intranet, etc.) pour les aider à croitre à tous égards. Cependant, ces outils numériques, bien conçus ou pas, sont constamment dans la mire des pirates informatiques.
Conséquemment, les cyberattaques sont quasiment une pratique quotidienne et deviennent de plus en plus sophistiquées. Alors, bien protéger un outil numérique n'est plus une option, c'est un besoin absolue.
Cet article se penche particulièrement sur les applications Web et propose quelques bonnes pratiques incontournables pour les sécuriser efficacement. Toutefois, ces dites bonnes pratiques peuvent également s'appliquer pour les autres outils numériques. Et si on analysait ensemble ces pratiques ?
1. Maintenir les logiciels à jour
Un outil numérique obsolète peut rapidement devenir une porte d'entrée ‘’idéale’’ pour les pirates. Une mise à jour régulière de celui-ci est donc vitale pour sa sécurité. La plupart du temps, les mises à jour ont cette capacité de corriger les vulnérabilités et d'empêcher les attaques potentielles. Cela, parce que les pirates profitent en effet des logiciels non mis à jour afin d'utiliser les failles non corrigées par un système pour s'y introduire.
Il est fortement recommandé d'utiliser des outils d'automatisation pour gérer les mises à jour et réduire les erreurs humaines. En outre, il convient de vérifier régulièrement les mises à jour du CMS et de ses extensions.
2. Créer des mots de passe sécurisés
L'utilisation de mots de passe robustes réduit considérablement l'accès aux données sensibles. Voilà pourquoi il est crucial de privilégier des mots de passe longs, comprenant des majuscules, des minuscules, des chiffres et des caractères spéciaux. Par exemple : We@jd*25ipO%f37#Bh94.
Certes, il y a des pirates qui disposent de logiciels leur permettant de générer plusieurs combinaisons, voire des formules complexes. Cependant, un mot de passe long leur demandera beaucoup plus de temps à deviner. Inversement, un mot de passe comme une date d'anniversaire ou le nom d'un animal de compagnie leur demandera seulement quelque minutes à trouver ; voilà pourquoi ils sont absolument à proscrire.
De plus, même si le mot de passe est très robuste, il est fortement conseillé de le changer régulièrement. Si le mot de passe en question est réinitialisé à partir d'un courriel, il faut tout de suite après se débarrasser du message contenant le lien.
3. Activer l'authentification multi-facteur
L'authentification multi-facteur est un complément du mot de passe. Elle constitue une mesure de protection supplémentaire efficace contre les attaques. Outre son mot de passe, un utilisateur doit fournir des facteurs d'authentification additionnels (ex. un élément qu'ils possèdent ou qui les caractérise).
Il peut par exemple présenter un certificat d'infrastructure à clé publique (ICP), une clé de sécurité numérique ou un élément biométrique, comme une empreinte digitale, une lecture faciale comme deuxième facteur d'authentification.
4. Utiliser des certificats SSL et HTTPS
L'utilisation de certificats SSL et du protocole HTTPS est primordial pour sécuriser les communications en ligne. Le SSL chiffre les données échangées entre le serveur et le navigateur, ce qui permet de protéger les informations sensibles.
Pour sa part, le HTTPS garantit que l'application Web est authentique et sécurisé. Il faut savoir que les moteurs de recherche, comme Google, privilégient les sites utilisant le HTTPS, ce qui améliore le référencement.
Installer un certificat SSL est non seulement simple, mais cela renforce aussi la confiance des utilisateurs. Les certificats SSL sont disponibles auprès de diverses autorités de certification. Cela dit, il faut s'assurer qu'un certificat est toujours valide et renouvelé à temps.
5. Installer un pare-feu réseau et utiliser des DMZ
D'une part, la mise en place d'un pare-feu réseau est cruciale pour segmenter les différentes couches au sein de zones démilitarisées (DMZ). Il est primordial de maîtriser l'ouverture des flux sur ces dispositifs. Par exemple, il est fortement déconseillé d'autoriser des connexions directes depuis Internet vers la couche « données », car cela compromettrait la sécurité du modèle en trois tiers en contournant les couches « présentation » et « application ».
D'autre part, l'installation d'un pare-feu applicatif (WAF, pour Web Application Firewall) permet de renforcer la sécurité des applications web. Ce dispositif est généralement positionné en amont de la couche présentation afin d'identifier et de bloquer les attaques ciblant particulièrement les applications, telles que les injections SQL ou les failles XSS.
6. Se munir d'une certification ISO 27001
La certification ISO 27001 est un gage de rigueur et de transparence qui valorise l'engagement d'une entreprise en matière de cybersécurité. Celle-ci fournit un cadre structuré pour la gestion proactive des risques liés à la sécurité de l'information. La certification ISO 27001 est caractérisée par 3 actions concrètes qu'elle accomplit :
- Elle établit une approche systématique pour gérer et protéger les informations sensibles d'une entreprise par le biais de procédures sécurisées.
- Elle rassure les clients et les partenaires sur la gestion sécurisée des données.
- Elle aide à atteindre la conformité réglementaire en matière de protection des données et de cybersécurité.
7. Restreindre les privilèges administratifs
Les comptes utilisateurs et les accès système ne doivent disposer que des droits strictement nécessaires. Moins il y a de privilèges, moins il y a de risques. La restriction des privilèges administratifs est crucial, parce qu'elle limite les dommages potentiellement irréversible en cas de compromission.
Les privilèges administratifs doivent être attribués uniquement aux utilisateurs qui en ont vraiment besoin. Conséquemment, l'administrateur principal doit segmenter les rôles et les permissions pour minimiser l'accès aux fonctions critiques. En d'autres mots, il doit utiliser des comptes administratifs distincts pour les tâches quotidiennes et les opérations sensibles. Il doit également surveiller et réviser de façon régulière les accès pour garantir qu'ils sont appropriés.
8. Formation des employés (équipes)
Avec les menaces de cybersécurité qui peuvent venir de partout, une formation solide des employés (équipes) est de rigueur, afin de renforcer la sécurité d'une application Web. Les employés doivent impérativement connaitre les meilleures pratiques pour la sécurité de l'application.
La cybersécurité ne doit pas reposer uniquement sur les épaules de l'équipe de sécurité informatique. En ce sens, des sessions de formation régulières impliquant plusieurs équipes sont à considérer, afin de sensibiliser tout le monde sur les menaces actuelles, et les comportements à adopter. Les simulations d'attaques peuvent aider à renforcer les connaissances et à améliorer la réactivité en cas d'attaque réelle. Pour cela, l'entreprise devrait envisager la méthodologie DevSecOps, où la sécurité est considérée entre les aspects de développement et d'opérations de l'application web.
9. Choisir un hébergeur web fiable et sécurisé
Le choix d'un hébergeur Web fiable et sécurisé est une étape fondamentale dans la conception d'une application. Un hébergeur de qualité ne se limite pas à garantir de bonnes performances, il joue également un rôle clé dans la protection de l'application.
Parmi les bonnes pratiques en matière de sécurité, il est essentiel de privilégier un hébergeur proposant des dispositifs de sécurité avancés. Cela permet de protéger les données sensibles et d'offrir une expérience utilisateur stable et sécurisée.
10. Sauvegarder régulièrement
Parmi les bonnes pratiques en matière de sécurité pour les sites et applications Web, la mise en place de sauvegardes régulières est indispensable. Celles-ci permettent de se protéger contre la perte de données causée par des attaques ou des défaillances techniques.
Tout comme pour une mise à jour, il est recommandé d'automatiser les sauvegardes afin d'en assurer la régularité et de limiter les risques liés aux erreurs humaines. Il est également judicieux de conserver plusieurs copies de ces sauvegardes dans des emplacements distincts, afin de garantir leur disponibilité en toutes circonstances.
Enfin, il est crucial de tester régulièrement les sauvegardes pour vérifier leur intégrité et s'assurer qu'elles peuvent être restaurées efficacement. En cas d'incident, cela permettra de rétablir rapidement l'application Web tout en minimisant les interruptions de service.
11. Disposer d'un plan pour répondre aux attaques et aux violations
Bien que l'objectif principal soit de sécuriser l'application Web afin d'éviter toute attaque ou violation, il est essentiel d'avoir un plan de réponse prêt au cas où ces incidents surviendraient. Sans une stratégie claire, la réaction à une cyberattaque peut être lente, entraînant des pertes financières importantes et une atteinte à la réputation de l'entreprise.
Il est recommandé d'élaborer un plan distinct pour chaque type d'attaque (comme le piratage de compte ou les attaques DDoS), incluant des étapes simples et efficaces pour réagir rapidement et limiter les dégâts. Il faut s'assurer que les équipes sont formées à ces procédures, et de les tester régulièrement afin de repérer les éventuels points faibles qui pourraient ralentir une réponse.
Conclusion
En somme, il existe plusieurs autres pratiques à adopter pour blinder une application Web contre les cyberattaques. Toutefois, celles présentées dans cet articles constituent déjà une armure assez solide.
Or, il faut garder en tête qu'à la base, la sécurité de l'application Web repose sur une vigilance constante et des choix techniques rigoureux. Adopter ces bonnes pratiques, c'est non seulement protéger les utilisateurs et les données, mais c'est aussi préserver la réputation de l'entreprise.
Enfin, aussi astucieuses que ces pratiques puissent être, les appliquer efficacement requiert toutefois une solide connaissance en conception Web et en infrastructure informatique. Ainsi, pour avoir l'esprit tranquille, pourquoi ne pas confier cette tâche colossale, éreintante et extrêmement risquée à une agence professionnelle ?